Etienne Brunet, Responsable & Autonome : le développement de l’humain au cœur de votre entreprise

08 décembre, 2020




Etienne Brunet, Responsable & Autonome : le développement de l’humain au cœur de votre entreprise



Difficulté à travailler avec ses collaborateurs, dialogue interrompu avec vos dirigeants sont des problématiques souvent rencontrées dans la vie professionnelle. L’organisation pyramidale vous oppresse ? Le fonctionnement d’une entreprise libérée peut être une solution. Qu’est-ce qu’une entreprise libérée ? Comment remettre l’humain au centre de son entreprise ? Comment développer son business grâce aux valeurs de ses collaborateurs ? Ce sont les questions auxquelles Etienne Brunet, dirigeant de Responsable & Autonome, met un point d’honneur à répondre.



C.E.C : Qu’est-ce qu’une entreprise libérée?

E.B : Ce terme est utilisé depuis plusieurs années. Le concept d’entreprise libérée découle d’une nouvelle philosophie de fonctionnement. En quelques mots, c’est une entreprise qui met au centre ses collaborateurs. La confiance est primordiale, il faut oublier tout ce qui est de l’ordre du contrôle et du reporting. C’est aussi pouvoir dire aux dirigeants quand quelque chose ne va pas sans avoir peur des représailles. La pyramide de l’entreprise devient de la communication transversale.


C.E.C : Pouvez-vous nous parlez de Responsable & Autonome ?

E.B : J’ai créé Responsable & Autonome il y a 4 ans dans le but, comme le dit son nom, de devenir responsable et autonome dans tous les domaines de sa vie. L’objectif est de remettre l’humain au centre de ses activités. La plus grosse partie de mes interventions sont auprès de professionnels. Par exemple, lors de la création d’une entreprise, ce sont souvent les outils à disposition qui sont au centre de la création et non les valeurs humaines. J’interviens auprès des entreprises pour accompagner les managers à motiver leurs équipes et leur faire prendre conscience que la performance découle des valeurs humaines et non des outils utilisés. Mais il m’arrive quelquefois de donner des clefs à des particuliers pour les aider à se sentir mieux et à reprendre les rênes de leur vie.


C.E.C : En quoi votre parcours professionnel a-t-il influencé votre choix de créer votre entreprise ?

E.B : Dans mon parcours professionnel, j’ai travaillé en ESAT avec des personnes handicapées psychiques. Ces personnes ont les mêmes problèmes que chacun mais poussés à l’extrême. Les accompagnants doivent s’adapter à leur situation et trouver des astuces pour qu’ils puissent travailler dans des conditions adaptées.
J’ai aussi managé 200 personnes dans une grande entreprise. J’ai essayé de mettre en place un management transverse mais cela était en inadéquation avec la philosophie de mes patrons. Un retour en arrière sur le modèle d’accompagnement m’a été demandé. Cette méthode étant en contradiction avec ma façon de penser, j’ai décidé de concevoir Responsable & Autonome.


C.E.C : Comment vous est venue cette philosophie ?

E.B : Cette philosophie fait partie de moi, je ne pouvais pas faire autrement. Je viens d’une école d’ingénieurs. Cette formation et cette façon de fonctionner ne me convenaient pas : presser les salariés pour que les patrons aient toujours plus. J’avais besoin de retrouver du sens dans cette société remplie de burn out et de remettre l’homme à sa place. Je me suis rendu compte que lorsque les personnes sont au mauvais endroit, ça ne marche pas. Les dirigeants ne font pas grand-chose pour changer. Ils sont dans leur routine et c’est un réel problème. Je me suis posé la question : « Comment pourrais-je faire autrement ? ». A mon sens, lorsqu’un patron est vigilant envers ses collaborateurs, l’entreprise ne se porte que mieux.


C.E.C : Comment cette démarche est-elle accueillie ?

E.B : Ça dépend. Lorsqu’un dirigeant m’appelle, elle est plutôt bien accueillie puisqu’il a déjà conscience d’un problème dans le fonctionnement de son entreprise. Parfois, ils veulent juste résoudre la problématique sans trop bousculer leurs habitudes. Ainsi, je les dirige vers des modes de fonctionnement alternatifs pour les amener petit à petit à une plus grande ouverture d’esprit. Le but ? Encore et toujours, mettre l’humain au centre de leur entreprise.


C.E.C : Comment vos clients vous contactent-ils ?

E.B : Linkedin et le bouche à oreille fonctionnent beaucoup. Mon site internet suscite aussi de l’intérêt. Pour le reste de ma clientèle, je la trouve grâce à du démarchage commercial. De plus, j’accompagne mes clients sur le long terme. Nous traitons une problématique, puis une autre s’impose à nous, d’autres dossiers s’ouvrent en permanence. Les dirigeants se rendent de plus en plus compte que l’humain doit passer avant tout, surtout quand eux-mêmes peuvent se retrouver au bord du burn out.


C.E.C : Quel impact la crise du Covid a-t-elle eu sur votre activité ?

E.B : Sur ce point-là,la Covid a été un accélérateur. Avec le travail à distance, le management a dû être revu. Prendre soin de ses collaborateurs est finalement devenu indispensable. Il faut être à l’écoute, discuter, faire des réunions : être présent. Les besoins sont réels mais les entreprises deviennent parfois frileuses au moment d’investir, notamment en raison des baisses d’activité de cette année 2020. En conséquence, le métier de coaching a aussi été impacté. Beaucoup de consultants commencent à être affectés par cette situation. 


C.E.C : Parlez-nous de votre relation avec le Club des Entreprises de Cenon ?

E.B : A la création de Responsable & Autonome, je cherchais à étendre mon réseau tout en contribuant au développement économique local. Le Club des Entreprises de Cenon était le plus près et le plus réactif. Je participe un peu moins au événements depuis qu’ils sont en ligne. C’est vrai, qu’avec le travail à distance, je commence à saturer des visioconférences ! De plus, je n’ai plus de problématiques liées au démarrage de mon activité donc je suis moins présent. Je cible essentiellement les événements qui me correspondent comme la séance de découverte gratuite à la sophrologie. J’attends avec impatience de participer aux événements en présentiel, de ressortir, de voir les adhérents. Le téléphone et les visioconférences ont leurs limites pour créer et développer du lien. Pour ma part, les sujets et événements qui susciteraient mon attention sont les innovations sociales, les visites d’entreprises et la découverte des acteurs locaux…

Reportage : Maélys LABEUR

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